Laisse tomber









Je vais vous dire quelque chose d'inhabituel, d'illogique, de déroutant, voire d'agaçant. Quand nous nous disons, lors d'une situation compliquée "Je ne sais plus quoi faire" alors laissons tomber ! Lâchons tout ce à quoi nous donnons de l'importance. Même si nous avons l'impression, que dis-je ! même si nous sommes certains, même si nous croyons dur comme fer que le monde va s'écrouler si nous relâchons l'importance sur l'affaire difficile, c'est bien là qu'il faut s'y mettre. Lorsque que nous croyons que c'est notre contrôle qui empêche les choses d'aller à vau-l'eau, alors c'est là que commence la Bérézina ! Nous ne contrôlons rien du tout. "Et pendant ce temps-là, cabri y mange salade !" me diriez-vous [expression créole réunionnaise qui signifie "Et pendant ce temps-là les choses se gâtent"]. Oh ! Il ne s'agit pas de ne pas agir, bien au contraire. Juste faisons ce qui est possible de faire. Ce qui est impossible le laisser à qui de droit , en priant. "A César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu." L'impossible n'est du ressort de personne ici-bas. Même pas de l'univers, ni du Tao. Nous voulons tous la santé mentale, la bonne énergie pour bien faire. Eh ! bien c'est une bonne occasion d'expérimenter cette action- non action.
Un marin ne contrôle pas le vent pour voguer, il prépare les voiles dans le "non-vent" puis se repose en attendant de tenir la barre. Un paysan ne contrôle pas les nuages pour la pluie, il bichonne sa terre sous un ciel de "non-pluie" puis se repose en attendant.
Relâchons le vent, relâchons les nuages.


Shogui Love


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