Observer






J'observe. Je m'observe. Je reconnais que je ressens /de la colère/de la peur/de la tristesse/de la déception/du stress/de l'angoisse/de l'anxiété/de la contrariété. Le fait d'observer me met au dessus-de la vallée des humeurs et me place sur le rebord d'un mont surplombant mon paysage émotionnel. Ce siège est ma propre conscience. J'observe aussi un temps ma respiration. Cela me calme quelque peu. Je vois alors, planant au-dessus de mon paysage, que je ne suis pas ce paysage. Je ne suis pas ces vents, ces eaux, ces feux intérieurs. Je suis celui qui observe. Puis je m'observe observer. Et je sais que je suis plus que cela encore : je suis celui qui choisit d'observer. Je suis celui qui choisit ses propres intentions. Je ne me laisse plus dominer par mes émotions même si elles m'ont ébranlé un moment. A la perfection nul n'est tenu. J'accepte ce que je ressens et j'accepte mes imperfections. Les humeurs s'en vont et s'en viennent. Ni je ne les repousse, ni je ne les retiens. Comme un vol de cigognes elles passent et ne laissent aucune trace dans le ciel inaltérable de mon âme. Peu importe que mes pas titubent tant que la route est droite, peu importe que je trébuche tant que je me relève. Le premier pas initie le dernier et entre les deux le rêve voyage et se fait réalité. Ceux qui m'invectivent soufflent dans mes voiles, et ceux qui m'encouragent m'accompagnent. Dans tous les cas j'avance vers mon idéal. A la grâce de Dieu, inchâ Allâh.

Shogui Love

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